Raye, authentique et à contre-courant
Rapidement devenue l'une des personnalités les plus influentes de la musique, et l'une des collaboratrices les plus demandées, Raye s’est affranchie du label qui ne croyait pas assez en elle pour sortir son premier album : "My 21st century blues".
Un coup de cœur pour une jeune chanteuse et compositrice anglaise ce matin dans Musicaline : Raye.
Escapism, évasion, pour symboliser l’expérience de 7 ans dans l’industrie musicale qu’a vécue Raye. Ancienne élève de la Brit School de 14 à 16 ans, la pépinière créative par laquelle sont notamment passées Adele et Amy Winehouse, Rachel Keen de son vrai nom, 24 ans, née dans le Sud de Londres, a préféré faire exploser sa carrière pour mieux la reconstruire.
Malgré des singles classés dans les tops, des nominations aux Brit awards, des textes et compositions pour Beyonce ou encore John Legend, qui lui ont valu plus d’un milliard de streams mondiaux, son label de l’époque, Polydor, refusait de sortir son premier album.
Hard out here (Dur par ici). Un titre extrait du premier album de Raye, sorti vendredi de manière indépendante, dans lequel Raye met en lumière non seulement ses propres difficultés, mais aussi le sort des artistes féminines prises dans une boucle sans fin de promesses non tenues et d’émissions promotionnelles sans issues. Ce disque c’est son histoire, pas destinée aux hit-parades, mais aux cœurs des auditeurs.
Ce premier album est donc une libération et Raye l’a composé dans un contexte émotionnel fort. Seule dans son salon. Ce disque brut catalyse sa douleur et sa frustration en offrant des titres puissants et profonds qui libèrent sa colère, contre son ancien label, l'industrie musicale en général, le patriarcat et la masculinité toxique. My 21st Century Blues, se démarque par son honnêteté sans entrave.
Buss it down. Un gospel au piano et à l'orgue avec uniquement des voix féminines qui s'adressent à tous ceux qui ont affronté et surmonté l'adversité. Un chant pour les autres femmes dans l'industrie, coincées dans des spirales misogynes.
Dans Ice cream man, Raye affirme sa condition de femme forte, prête à parler sans peur. Enfin libre d’établir ses propres règles avec les gens qu’elle a choisis. Raye se concentre sur l’essentiel, être aimée pour ce qu’elle est.
My 21st century blues, le premier album de Raye est disponible.